Les secteurs privé des affaires, syndical, des droits humains et des organisations populaires proposeront un projet commun de transition

Published On juillet 29, 2019 | By Samanta Bellange | Uncategorized

Presque chaque secteur ou personnalité a sa proposition de sortie de crise. La plupart d’entre ses propositions suggèrent un changement de système ou tout simplement la démission du président de la République. Des représentants des secteurs privé, syndical, des droits humains et organisations populaires se proposent de faire une synthèse des différentes propositions de sortie de crise afin de présenter quelque chose de plus viable…Toutefois, ils maintiennent la mise en place d’un gouvernement de transition.

Après plusieurs semaines de discussions et d’échanges, les secteurs privé des affaires, syndical, des droits humains et des organisations populaires annoncent la signature d’un document qui favorisera un nouveau départ face à la crise qui sévit dans le pays. Le document qui sera présenté au grand public lundi prochain contient plusieurs axes d’intervention comme économie, finance et fiscalité ; un axe lié aux affaires politiques, un axe sur la justice et la sécurité publique et un axe sur le social.

« Mettre en place une gouvernance de la transition qui sera désignée par les secteurs représentatifs et organisés de la société ; un organe de contrôle des actions gouvernementales sera constitué de la même façon ; organiser la conférence nationale dont l’objectif est de trouver des solutions appropriées pour engager la rupture avec le système actuel ; organiser le pré-dialogue, établir les thèmes de référence de la conférence… », a constaté Le Nouvelliste en primeur dans l’axe politique du document réalisé par les secteurs privé, syndical, des droits humains et des organisations populaires.

Toujours dans l’axe politique, les signataires du document veulent faire « adopter par référendum une nouvelle Constitution préparée par une assemblée constituante appuyée par des experts ». Ils veulent aussi  établir des conditions pour les prochaines élections sous l’égide de la nouvelle Constitution. Plusieurs commissions ont été formées sur chaque axe, a appris Le Nouvelliste.

Dans un communiqué publié vendredi qui annonce la signature du document, nous lisons : « Suite au constat de la conjoncture actuelle, des organisations de la société civile, d’horizons très différents, ont décidé de signer un document pour un nouveau départ à la suite de rencontres d’échanges sur la situation difficile que traverse le pays.

Ce dialogue large et inclusif a pour objectif de mettre ensemble leurs idées, d’analyser et de faire une synthèse des différentes propositions à la recherche d’une sortie de crise et de proposer aux autres groupes organisés et tout aussi représentatifs de la société civile un cadre d’échanges pouvant unifier les secteurs de la société haïtienne dans leur recherche de solutions et d’établissement d’une feuille de route d’un accord politique de sortie de crise, réaliste et réalisable, assortie d’un calendrier et de modalités d’application les engageant publiquement. »

Les secteurs privé, syndical, des droits humains et des organisations populaires invitent la presse à la présentation du document le lundi 29 juillet dans un hôtel à Pétion-Ville.

Cette annonce intervient dans un contexte d’accalmie politique après les mouvements de protestation de juin dernier. Cette semaine, le président de la République a nommé son quatrième Premier ministre, en l’occurrence Fritz William Michel, et le cabinet ministériel.

Eclaboussé par le scandale de tweets pour le moins controversé, Jovenel Moïse a dû lui-même monter au créneau vendredi 26 juillet pour réitérer sa confiance dans son Premier ministre. « J’ai nommé Fritz William Michel, Premier ministre. M. Michel est un brillant fonctionnaire qui a consacré toute sa carrière au service du peuple haïtien. J’ai fait ce choix de concert avec les présidents des deux branches du Parlement pour mettre un terme à la paralysie politique qui nuit aux citoyens de notre pays », a écrit le chef de l’État sur son compte Facebook.

« Il est temps, a-t-il ajouté, que le Parlement approuve le gouvernement pour qu’ensemble, nous puissions répondre aux besoins urgents de notre société, en matière de sécurité alimentaire, de création d’emplois, d’infrastructures, etc. Le cabinet de M. Michel est représentatif et inclusif. L’approbation de la Politique générale du Premier ministre par le Parlement permettra de débloquer le budget, ainsi que les millions de dollars de financement international qui viendront en soutien au peuple haïtien. Il ne peut y avoir plus de retard, nous devons faire le travail pour lequel nous avons tous été élus. »

 

 

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