Jovenel Moïse a sollicité une rencontre avec Jean-Bertrand Aristide…

Published On avril 1, 2019 | By Samanta Bellange | Uncategorized

La crise politique perdure. Les acteurs politiques se regardent en chiens de faïence. Plus d’un mois après la création par le chef de l’État d’un Comité devant faciliter le dialogue interhaïtien, le dialogue tarde à venir. Face à cette situation, le président Jovenel Moïse a décidé de passer outre cette structure en cherchant à rencontrer lui-même des acteurs politiques. Le chef de l’État, qui a déjà rencontré plusieurs leaders politiques, a sollicité une rencontre avec l’ancien président Jean-Bertrand Aristide qui ne lui a pas encore répondu.

Après sa rencontre avec les anciens présidents de la République Jocelerme Pri
vert et Boniface Alexandre, le président Jovenel Moïse avait aussi sollicité une rencontre avec l’ancien président Jean-Bertrand Aristide. « Malheureusement, M. Aristide n’avait même pas accepté de recevoir la lettre d’invitation… », a regretté Jude Charles Faustin, conseiller de Jovenel Moïse. Il a confié au Nouvelliste que le locataire du Palais national entend discuter avec tous les acteurs politiques de l’opposition comme Jean-Charles Moïse, André Michel, entre autres.

Dans la même veine, Jovenel Moïse a rencontré jeudi au Palais national le secrétaire général du RDNP, Éric Jean Baptiste. Plusieurs dossiers ont été abordés. Selon M. Jean Baptiste, le chef de l’État a évoqué le dialogue national qu’il veut lancer. « Il a reconnu que le dialogue est dans l’impasse après plusieurs tentatives, mais il n’entend pas abandonner. Il nous a confié que certaines personnes ont complètement fermé la porte au dialogue », a rapporté au Nouvelliste l’ancien candidat à la présidence.

Jovenel Moïse dit avoir écrit à un ancien président de la République qui n’a même pas voulu recevoir l’invitation, a ajouté Éric Jean-Baptiste, avant de confirmer au Nouvelliste qu’il s’agissait de Jean-Bertrand Aristide.

Contactée par Le Nouvelliste vendredi soir, la coordonnatrice du parti Fanmi Lavalas, Dr Maryse Narcisse, a indiqué ne pas être au courant d’une éventuelle invitation de Jovenel Moïse à Jean-Bertrand Aristide. Toutefois, l’ancienne candidate à la présidence a confié au Nouvelliste que le comité exécutif du parti Fanmi Lavalas a reçu une invitation de la présidence. « Notre position est claire : depuis le coup d’État électoral, nous n’avons jamais reconnu Jovenel Moïse et avions déjà exprimé notre position dans notre proposition de sortie de crise », a avancé Maryse Narcisse, une façon pour elle de dire que son parti ne compte pas rencontrer le chef de l’État.

Dans cette proposition de sortie de crise, Fanmi Lavalas exige « la démission de Jovenel Moïse ; le constat de dysfonctionnement et la caducité du Parlement; la mise en place d’un exécutif et d’un gouvernement de salut public pour assurer une transition de 36 mois au cours desquels ils devront respecter et satisfaire les priorités définies dans une feuille de route leur tenant lieu de mandat / termes de référence pour les objectifs et actions du gouvernement de transition. »

Concernant le dialogue que veut lancer le président de la République, le secrétaire général du RDNP dit avoir remis à Jovenel Moïse la proposition de son parti politique qui consiste à créer une commission formée de personnalités crédibles, qui ne sont pas conflictuelles et qui ont un certain pouvoir de convocation. Éric Jean-Baptiste a cité à titre d’exemple : Marie Laurence Jocelyn Lassègue, l’ancien président de la République Boniface Alexandre, de Franckétienne, entre autres. Cette commission doit aussi renfermer un représentant de l’OEA et un représentant de la CARICOM.

Plus d’un mois après, où en est le Comité de facilitation du dialogue ?

En un peu plus mois depuis la création du Comité de facilitation du dialogue, la présidente, Kettly Julien, a confié vendredi au Nouvelliste qu’ils ont élaboré leur méthodologie de travail et leur agenda. Le comité a fait appel à trois consultants dont un consultant international qui leur a présenté des modèles de négociations.

Il ne faut pas compter sur le Comité de facilitation du dialogue pour voir réaliser le dialogue. Kettly Julien a souligné au journal que ce n’est pas ce comité qui va réaliser le dialogue proprement dit. « Nous sommes un comité de facilitation. Le dialogue sera conduit par un autre comité », a-t-elle fait savoir.

Madame Julien a souligné que le comité a déjà organisé une rencontre au Ciné Triomphe au cours du mois de mars avec plusieurs secteurs de la société. La semaine prochaine, a-t-elle annoncé, le comité va rencontrer d’autres secteurs. Leur méthode de travail consiste à rencontrer séparément tous les secteurs et personnalités de la société. Après les différentes rencontres, selon elle, le comité va faciliter une grande rencontre entre tous les acteurs.

Le comité se donne deux mois pour finaliser les rencontres. La présidente du Comité de facilitation  a indiqué que la structure a déjà remis sa méthodologie au président de la République et un rapport d’étapes.

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