Insécurité à Port-au-Prince : Le Premier ministre Lapin y voit une guérilla

Published On avril 17, 2019 | By Samanta Bellange | Uncategorized

Après le Sénat de la République la veille, le Premier ministre Jean Michel Lapin a procédé le mardi 16 avril 2019 au dépôt de ses pièces à la Chambre des députés. Un total de 22 documents est soumis en vue d’une analyse approfondie à la Chambre basse. Chose étonnante, le président du Conseil supérieur de la Police nationale a fait le dépôt de ses pièces dans un Parlement en proie à la panique causée par les bruits des tirs nourris provenant de La Saline. 

Il était 2 heures 31 minutes le mardi 16 avril 2019 lorsque le Premier ministre nommé Jean Michel Lapin, au milieu d’une escorte d’hommes en costume, a foulé la cour du Parlement haïtien. Dans leurs rangs, l’empressement se fait sentir, car dans ce Parlement, voisin du quartier de La Saline où règnent à la fois coups de feu nourris et flammes, mieux vaut ne pas traîner sur les lieux. Cette leçon, le Premier ministre la retient pour avoir officié lui aussi non loin de l’enfer quotidien de la Croix-des-Bossales.

Emporté par ce souci, toute la délégation se faufile dans le préfabriqué servant de bureau au président de la Chambre. 10 minutes plus tard, les invités, accompagnés du vice-président aux séances de la Chambre basse Caleb Desrameaux, du vice-président aux affaires administratives Jean Etienne et du secrétaire général de la Chambre Guy Gérard Georges se présentent dans la petite salle de commission de la Chambre basse. Objectif : compter et déposer les 22 documents destinés à prouver la souche haïtienne du Premier ministre. C’est fait.

Depuis cette petite salle, où l’on devait se sentir rassuré par la présence du chef du CSPN ; les détonations qui n’arrêtent pas à la Croix-des-Bossales font trembler certains. C’est dans cette atmosphère que vient la question du jour : « Comment vivez-vous Monsieur le Premier ministre cette situation à La Saline ? »

La réponse est claire : Quoiqu’il ne soit pas affecté physiquement par l’insécurité, le Premier ministre a. i. est frappé moralement par l’action des gangs armés.

Le Premier ministre Lapin confie avoir organisé ce mardi même un CSPN lui permettant d’analyser, d’évaluer et d’apprécier les faits. Les analyses portent le Premier ministre à comprendre : « Le pays développe, depuis 1986, une sorte de banditisme qui évolue jusqu’à mettre l’État aujourd’hui en face d’une guérilla ».

Fort de cette analyse, Jean Michel Lapin promet de donner des réponses appropriées. A quand les réponses annoncées ? Jean Michel Lapin esquive en brandissant l’expression sécurité nationale avec son caractère confidentiel.

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