Gary Bodeau veut un gouvernement d’apaisement
Une semaine après l’éviction de l’ancien Premier ministre Jean-Henry Ceant à la tête de la Primature, le président de la Chambre des députés, Gary Bodeau, brise le silence qui, jusque-là, s’installait au Parlement et se prononce en faveur d’un gouvernement « d’apaisement » pour le pays.
Félicitant l’ancien Premier ministre Jean-Henry Céant d’avoir fait preuve « d’homme d’État » dans la conjoncture politique, l’élu de Delmas révèle avoir déjà eu une « conversation téléphonique» avec le président de la République, Jovenel Moïse, qui, pour l’heure, se hâte de rencontrer les partis politiques, la société civile et d’autres acteurs de la vie nationale dans le cadre d’un « dialogue conjoncturel » visant à dégager le profil du nouveau Premier ministre, bien avant d’entamer les consultations avec les présidents des deux branches du Parlement.
Le Parlement ne sera pas présent à la table des discussions entre le président Jovenel Moïse et les acteurs, informe Gary Bodeau qui préfère attendre la phase des « consultations constitutionnelles » où les présidents des deux branches du Parlement auront à « échanger avec le président autour du nom de la personne qui sera le Premier ou la Première ministre » du pays.
Selon Gary Bodeau, le pays a « besoin d’apaisement » et il lui faut un « gouvernement capable de prendre en compte les secteurs progressistes ». Ici, le secteur progressiste, pour Gary Bodeau, est identifiable par ses actions en faveur de la stabilité politique, du fonctionnement des écoles, du trafic aérien et d’un climat économique propice à l’investissement. Au dire de Gary Bodeau, il est temps de rompre avec les « coups bas » qui, d’habitude, nourrissent les actions des hommes politiques.
Pour y parvenir, Gary Bodeau plaide pour « un minimum d’accord » entre le chef de l’État et les partis politiques bien avant la formation du nouveau gouvernement qui aura pour tâche principale d’apaiser le pays et de conduire le peuple à des élections « crédibles, honnêtes et démocratiques », soulignant que le temps de s’accaparer du pouvoir par les baïonnettes est révolu.