Blanchiment des avoirs: Jovenel Moïse blanchi par le juge d’instruction Brédy Fabien

Published On avril 23, 2019 | By Samanta Bellange | Uncategorized

Au terme d’une instruction ayant duré plus de deux ans, le juge d’instruction Brédy Fabien a rendu une ordonnance de « non-lieu » qui « décharge » le citoyen Jovenel Moïse de l’inculpation de blanchiment des avoirs, a confié au journal le commissaire du gouvernement de la capitale, Paul Éronce Villard, le jeudi 18 avril 2019.

« J’ai reçu hier l’ordonnance du juge d’instruction Brédy Fabien. L’ordonnance, en instance de signification aux parties, rend un non-lieu en faveur du président de la République. Le juge a dit qu’il n’y a pas matière à poursuivre », a expliqué Paul Éronce Villard, soulignant que l’instruction avait débuté avant que Jovenel Moïse ne devienne président.  Il a rappelé que Jovenel Moïse avait répondu aux questions du juge d’instruction.

« Cette ordonnance du juge d’instruction Brédy Fabien est une œuvre erronée qui ne correspond pas à la réalité des faits reprochés à l’inculpé Jovenel Moïse. Les faits de blanchiment mis à la charge de Jovenel Moïse sont palpables et accablants. En ma qualité d’avocat de la partie civile, constitué pour le professeur et syndicaliste Ernest Bolivar, je rejette cette ordonnance de complaisance. Je veux dire que la bataille est très loin d’être terminée. Nous attendons que l’ordonnance nous soit signifiée par le parquet de Port-au-Prince pour l’attaquer devant la cour d’appel de Port-au-Prince où le débat sera public avec l’obligatoire présence de l’inculpé Jovenel Moïse. Je me battrai de toutes mes forces pour porter la cour d’appel de Port-au-Prince à mettre à néant l’œuvre du juge Brédy Fabien. La vérité éclatera au grand jour dans cette affaire capitale », a réagi Me André Michel, dans un message envoyé au journal via WhatsApp jeudi soir.

Le président Jovenel Moïse, à plusieurs reprises, avait dénoncé un complot ourdi pour le nuire. Il a toujours souligné que son compte, comme l’atteste le certificat de sa banque, est en gourdes, pas en dollars, comme l’avait indiqué l’UCREF dont le rapport avait provoqué l’instruction judiciaire. «Cela veut dire que ma conscience et celle de mon équipe sont tranquilles et nous attendons la justice de notre pays. Nous attendons que cela prenne le temps qu’il faut. Notre compte est en gourdes. Et, dans ce pays, pendant mon mandat, personne ne subira de persécutions politiques sur la base de mensonge », avait insisté le président de la République, interrogé par le journal lors d’une conférence de presse à l’occasion de sa première année au pouvoir.

Le juge d’instruction, il y a deux ans, était déjà parvenu à la conclusion de ne pas recommander de poursuites judiciaires contre Jovenel Moïse. Cependant, à l’époque, le commissaire du gouvernement, Me Jean Danton Léger, avait produit une requête pour un approfondissement de certains aspects du dossier.

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